Dr Joël Dehasse Vétérinaire Spécialiste en Comportement- Neurologie fonctionnelle (neurosciences appliquées) et spécialisé en médecine (interne) fonctionnelle.
Document à lire avant de prendre rendez-vous. Rédaction : 24 février 2023, revu 1er octobre 2023, 10 avril 2024, 4 juin 2024
Les comportements sont codés essentiellement par la génétique, modulés par la fonction neurologique (modulée par tout l’organique), elle-même modulé par l’environnement (apprentissage).
Tout est génétique et épigénétique 🙄
L’élément psychobiologique (comportement, patron-moteur, émotion, humeur, cognition, sensorialité, personnalité…) a une base génétique en qualité et quantité (minimale). Il ne peut pas être supprimé. Il doit être satisfait dans sa partie besoin (génétique) et redirigé dans sa partie plaisir. Il est impossible de supprimer les patrons-moteurs, les comportements… génétiquement programmés. Il est impossible de changer la personnalité (le tempérament) d’un chien (chat, humain). La partie ‘besoin (génétique, quantitative)’ peut être (forcée) réduite de 50 % sous médication, tant que le médicament est administré, et revient à 100% (génétique quantitatif) lors d’arrêt du médicament. Le médicament réduit les (crises d’) émotions et stabilise l’humeur, ce qui réduit la réactivité de façon quantitative, ce qui facilite l’apprentissage de nouveaux comportements. On ne change pas un loup en agneau, un malinois en bichon, un border-collie en patate de salon… On ne peut pas faire apparaître des comportements qui ne sont pas pré-déterminés par la génétique.
Apprentissage et effets de l'environnement
L’apprentissage de nouveaux comportements et le renforcement des comportements adéquats installent des mémoires qui se superposent aux (sans jamais effacer les) mémoires génétiques, traumatiques, et expérientielles : c’est le (contre)conditionnement opérant et l’imitation. Le changement des émotions, cognitions et humeurs, installe des mémoires qui se superposent aux (sans jamais effacer les) mémoires génétiques, traumatiques, et expérientielles : c’est le (contre)conditionnent associatif, et l’habituation par désensibilisation systématique et/ou immersion contrôlée. Sur un animal en bonne santé, les apprentissages (rééducation) nécessitent de nombreuses répétitions pour perfectionnement (conditionnement), sur une durée de 1 à 2 semaines (en mode sans échec) pour acquisition, et de 6 semaines pour mémorisation à long terme.
Tout est neurologie fonctionnelle
Le comportement (ou tout élément psychobiologique) est un algorythme d’approximation (programmation, software) inscrit dans +60% du cerveau, dans les (connexions entre les) neurones (connectome). Le (problème de) comportement est du ‘neurologique fonctionnel’. Le comportement (tel qu’étudié en éthologie) est une émergence de la structure et de la fonction neurologiques et de la structure du corps. Les troubles du comportement sont des troubles (dans la fonction) du cerveau (et du système nerveux central et périphérique). Les troubles psychiatriques sont des troubles neurologiques fonctionnels (et parfois lésionnels). Tout ce qui touche à la fonction (et structure) neurologique va modifier les comportements, les émotions, l’humeur… en quantité, parfois en qualité, souvent en contexte d’expression.
La neurologie fonctionnelle est modifiée par : -les hormones : hormones sexuelles (excès, insuffisance), hormones thyroïdiennes (insuffisance plus souvent qu’excès), hormones surrénaliennes (insuffisance, excès)… -le stress chronique psychique et/ou environnemental et/ou organique, qui facilite l’inflammation -l’inflammation aigue et chronique, l’infection (bactérienne, virale, parasitaire) aigue et chronique… -les toxiques, les toxines -la vascularisation et l’oxygénation -les traumas psy et physiques (surtout les traumas crâniens au cerveau) -l’influence du microbiote (dysbiose), de l’axe gut-brain par le parasympathique ascendant -la nutrition inadéquate en qualité, maldigérée (riche en glucides…), facilitant la dysbiose
Domaine d'action d'un(e) comportementaliste
La (le) coach comportementaliste agit sur les comportements (émotions, cognition…) par les techniques d’apprentissage et d’adaptation de l’environnement aux besoins de l’animal), sur un chien (chat) en bonne santé organique (neurologique), et sur un chien (chat) malade avec l’accord et la supervision d’un vétérinaire.
La (le) coach comportementaliste expérimentée (et formée pour) peut suspecter des troubles / pathologies psychiques et organiques, et proposer aux propriétaires de l’animal de se référer à leur vétérinaire ou un vétérinaire spécialiste pour diagnostic (et traitement).
Il est illusoire, inefficace (et perte de temps) de tenter une rééducation ou des thérapies sur un chien (chat) malade.
Domaine d’action du/de la vétérinaire (spécialiste) comportementaliste
Le/la vétérinaire pose des actes médicaux : recueil des symptômes, examen physique (neurologique, hormonal, immunitaire…) et comportemental, proposition de diagnostics (de trouble ou pathologie) psychique et/ou organique, traitement des pathologies, traitement épigénétique, et conseil de thérapies, coaching du suivi comportemental médical.
Cet examen prend du temps : première consultation : 1 h + interventions / consultations de suivi à la demande.
Le/la vétérinaire comportementaliste a tout intérêt à collaborer avec la (le) coach comportementaliste pour l’application des thérapies sur le terrain, et pour la motivation des clients.
Investissement des propriétaires (ré)éducateurs
Les propriétaires doivent : Changer leur croyance que tout (problème de comportement) est lié (en réaction) à des facteurs externes, ou à des traumas, ou à une non-bientraitance enfantine… Comprendre que : -on ne supprime (réduit) pas les besoins comportementaux génétiques du chien (chat) (sauf traitement médicamenteux avant l’adolescence) : il faut satisfaire les besoins génétiques, que ce soit de poursuite, de capture (mordant), de retrieving, de (jeu de) bagarre, trot, galop, saut… -on doit apprendre au chien (chat) des comportements alternatifs en R+, multiples répétitions, pendant des semaines… -on ne transforme pas un sujet (chien, chat) en objet (peluche…) -on doit soigner la totalité de l’animal dans son environnement social et physique (médecine holistique) -on doit soigner l’organique pour rendre le neurologique fonctionnel, et permettre l’émergence des comportements mieux adaptés Cela nécessite un engagement sérieux, et un investissement émotionnel et intellectuel, temporel et financier.
Voir aussi Guérir les problèmes de comportement… ? Génétique : la race d’un chien ne détermine pas…
Behaviors, problems and disorders Please read before making an appointment. --- Behaviors are essentially coded by genetics, modulated by neurological function (modulated by the whole organic system), itself modulated by the environment (learning). Everything is genetic and epigenetic The psychobiological element (behavior, motor pattern, emotion, mood, cognition, sensoriality, personality...) has a genetic basis in quality and (minimal) quantity. It cannot be suppressed. It must be satisfied in its need (genetic) part and redirected in its pleasure part. It is impossible to suppress genetically-programmed motor patterns and behaviors. It's impossible to change the personality (temperament) of a dog (cat, human).
The 'need (genetic, quantitative)' part can be (forced) reduced by 50% under medication, as long as the drug is administered, and returns to 100% (genetic quantitative) when the drug is stopped. The drug reduces emotional (outbursts) and stabilizes mood, which reduces reactivity quantitatively, making it easier to learn new behaviors. You can't change a wolf into a lamb, a malinois into a bichon, a border-collie into a couch potato... You can't make behaviors appear that aren't pre-determined by genetics.
Learning and environmental effects Learning new behaviors and reinforcing appropriate ones installs memories that are superimposed on (but never erase) genetic, traumatic and experiential memories: this is operant (counter)conditioning and imitation. Changing emotions, cognitions and moods installs memories that are superimposed on (but never erase) genetic, traumatic and experiential memories: this is associative (counter)conditioning, and habituation through systematic desensitization and/or controlled immersion. In a healthy animal, learning (re-education) requires numerous repetitions for perfection (conditioning), over a period of 1 to 2 weeks (in no-failure mode) for acquisition, and 6 weeks for long-term memorization.
It's all about functional neurology Behavior (or any psychobiological element) is an approximation algorithm (programming, software) inscribed in +60% of the brain, in the (connections between) neurons (connectome). The (problem of) behavior is 'functional neurology'. Behavior (as studied in ethology) is an emergence of neurological structure and function and body structure. Behavioral disorders are disorders (in the function) of the brain (and the central and peripheral nervous system). Psychiatric disorders are functional (and sometimes lesional) neurological disorders. Anything that affects neurological function (and structure) will modify behaviors, emotions, moods... in quantity, sometimes in quality, often in the context of expression. Functional neurology is modified by : -hormones: sex hormones (excess, deficiency), thyroid hormones (deficiency more often than excess), adrenal hormones (deficiency, excess)... -chronic psychological and/or environmental and/or organic stress, which facilitates inflammation -acute and chronic inflammation, acute and chronic infection (bacterial, viral, parasitic)... -toxins -vascularization and oxygenation -psy and physical traumas (especially cranial traumas to the brain) -influence of microbiota (dysbiosis), gut-brain axis via ascending parasympathetics -inadequate, poor-quality nutrition (rich in carbohydrates, etc.), facilitating dysbiosis
A behaviorist's field of action
The behaviorist coach acts on behaviors (emotions, cognition...) by learning techniques and adapting the environment to the animal's needs), on a dog (cat) in good organic (neurological) health, and on a sick dog (cat) with the agreement and supervision of a veterinarian. The experienced (and trained) behaviorist coach can suspect psychological and organic disorders/pathologies, and suggest that pet owners refer to their veterinarian or a veterinary specialist for diagnosis (and treatment). It is illusory, ineffective (and a waste of time) to attempt re-education or therapies on a sick dog (cat).
Field of action of the behaviorist veterinarian (specialist)
The veterinarian performs medical procedures: collecting symptoms, physical (neurological, hormonal, immune...) and behavioral examinations, proposing psychological and/or organic diagnoses (of disorders or pathologies), treating pathologies, epigenetic treatment and advising on therapies, coaching on medical behavioral follow-up. This examination takes time: initial consultation: 1 h + interventions / follow-up consultations on request. It is in the veterinary behaviorist's interest to collaborate with the behaviorist coach to apply the therapies in the field, and to motivate clients.
Involvement of (re)educating owners Owners must : Change their belief that everything (behavior problem) is related (in reaction) to external factors, or traumas, or child non-treatment.... Understand that : -you can't suppress (reduce) the dog's (cat's) genetic behavioral needs (except for drug treatment before adolescence): genetic needs must be satisfied, whether for chasing, capturing (biting), retrieving, fighting (playing), trotting, galloping, jumping... -the dog (cat) must be taught alternative behaviors in R+, multiple repetitions, for weeks... -do not transform a subject (dog, cat) into an object (stuffed toy, etc.) -we must treat the whole animal in its social and physical environment (holistic medicine) we need to treat the organic to make the neurological functional, and enable the emergence of better-adapted behaviours. This requires serious commitment, and an emotional, intellectual, time and financial investment.