Anxiété
soi-disant de séparation, hyperattachement et perte des
références
Dans certains problèmes liés à la séparation, le
chien n'est ni hyperattaché, ni hyperactif, ni dominant...
Il ne rentre pas dans les catégories habituelles. Il est
souvent anxieux, anticipant les phases d'isolement. il
accepte volontiers de rester seul dans une pièce séparée
de ses propriétaires. La sensation que j'ai de ces cas est
que l'animal a perdu des repères apaisants, des
références de sécurité, qu'il se trouve dans un vide et
que cela le fait paniquer, cela l'entraîne dans des
stratégies d'actions connues, répétitives,
stéréotypées, même si elles ne sont pas fonctionnelles:
par exemple, tel chien va gratter le tapis, le linoléum,
tel autre va ronger un meuble.
A défaut de pouvoir donner à cet animal une autoréférence,
c'est à dire un apaisement par soi-même, un attachement
apaisant au contexte environnemental, etc. on peut lui
fournir des activités apaisantes. En effet, quoi de plus
'vide' que de se retrouver dans un environnement non
stimulant pendant 8 heures par jour: rien ne bouge, il n'y a
rien à faire... Si déjà l'animal pouvait faire quelque
chose, cela l'aiderait à être de façon plus sereine,
faire étant une référence, donc un repère apaisant. Dans
ce faire, il y a toutes les activités possibles telles que
rechercher de la nourriture cachée dans une boite en carton
ou une bouteille en plastique (à détruire), un kong (avec
du saucisson ou du fromage coincé dedans), un genou de veau
à ronger, etc.
(1er juin 2005)
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Le
modèle du miroir et la responsabilité universelle
Le modèle du miroir dit que
tout ce qui est hors de nous et qui nous affecte est en
miroir de ce qui est en nous. De façon plus précise, tout
ce qui nous arrive dans le monde extérieur est en miroir de
ce que nous faisons à (une partie de)
nous-mêmes.
Par exemple, si nous vivons une sensation d'abandon, de
trahison, de rejet, d'injustice... c'est un reflet de ce que
nous abandonnons, trahissons, rejetons, ...en nous. Le jour
où nous ne commettrons plus d'injustice envers la moindre
partie de nous-mêmes, ce jour là, nous ne subirons plus
aucune injustice de la part du monde extérieur.
Le corollaire du modèle du miroir est la responsabilité
universelle qui dit que nous ne sommes les victimes
de personne (même pas de nous-mêmes) mais que nous sommes
responsables de tout ce qui nous arrive, qu'il s'agisse de
nos émotions et sentiments, de nos maladies et accidents,
de tous les événements et expériences de la vie.
N'étant plus victimes de quiconque, nous ne pouvons plus
rien reprocher à personne; nous ne pouvons que remercier
les autres et le monde de nous faire cadeau de
messages-miroirs. Nous ne pouvons pas reprocher notre
enfance à nos parents; plus même, le modèle propose que
nous avons choisi de vivre avec eux, avant même de naître.
Nous n'en avons plus conscience mentalement mais notre corps
le sait et peut nous le dire par l'intermédiaire d'outils
tels que la kinésiologie.
Comment expliquer ce qui est éminemment mystérieux et
inconnaissable? De nombreuses études montrent que nous ne
sommes pas limités à notre enveloppe physique mais que
nous sommes des champs d'énergie (électromagnétiques?)
beaucoup plus vastes qui sont en contact, résonance et
inférence, avec des milliers d'autres. Dès lors, nous ne
rencontrons que les êtres et expériences que nous avons
décidé de rencontrer, cette décision se faisant au niveau
de notre Être et non au niveau de notre Mental
(Ego). De plus, il est donc impossible de prendre
une mauvaise décision puisque seule existe l'expérience et
que, quelque soit le choix, la décision, la direction que
nous prenons, l'expérience sera à vivre.
(17 mars 2005)
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La
femme et l'homme, le couple
Discussion par email avec Marta C. de Marie-Claire (Italie).
M (15 mars 2005): Je suis en train d'écrire un article
sur les comportements des hommes et des femmes et nous avons eu l'idée de
demander quelque chose à un éthologiste pour une comparaison entre les
hommes et les animaux. Je sais que la chose est très étrange mais Marie-Claire c'est un
magazine étrange qui aime bousculer les choses et aussi les
personnes... Le titre de mon article est "Comment on peut réussir a
conquérir l'homme de notre coeur aussi si les prémisses ne sont pas des
meilleures".
M: Alors par exemple, quelles sont les caractéristiques de
l'homme alpha et qu'est ce qu'il a pour être séduisant?
[Mes réponses sont personnelles et ne
cherchent pas à représenter l'opinion couramment adoptée par les
scientifiques.]
J: L'homme alpha (?) ou macho est séduisant uniquement au moment de l'ovulation, sinon c'est
l'homme-tendresse qui est plus séduisant. Il y a des études sur l'attirance du type d'homme en fonction
du cycle hormonal de la femme. Il semblerait que la Nature pousse la femme à être fécondée par un
homme plus macho et que les enfants soient ensuite élevés par des hommes "sérieux" qui ramènent de
l'argent à la maison et qui s'occupent des enfants (document pdf)
Les stratégies de séduction varient avec chaque espèce. Il y a toujours une compétition entre les mâles,
avant ou après la fécondation: avant: compétition entre les individus; après: compétition entre les
spermatozoïdes. Il y a une corrélation entre le volume des testicules et la stratégie de l'espèce. Chez le
chat, il y a peu de compétition entre les chats mâles (matous) mais beaucoup de compétition entre les
spermatozoïdes; la chatte accepte plusieurs copulations en une heure (voir mon livre). Les testicules du
matou sont très volumineux.
Chez le chien, il y a plus de compétition entre les chiens avant copulation. Chez l'homme aussi. Les
testicules sont assez petits.
M: Ou au contraire comment on peut comprendre
qu'un homme nous plaise beaucoup même s'il n'est pas un homme alpha?
J: Il y a aussi des études sur le type immunologique qui donne une "odeur" attirante à l'homme (et à la
femme).
L'histoire de l'alpha est vraiment ... stupide. C'est une vision/idée inventée par les ...hommes.
La Nature donne aux animaux sociaux un privilège aux dominants; c'est le cas chez le loup (voir la stratégie de
reproduction en fonction du volume des testicules). Et probablement chez l'homme.
Les stratégies n'existent que quand il y a un choix de partenaires!
S'il n'y a pas de choix, n'importe quel mâle est ...bon en fonction du besoin.
S'il y a un choix, la femme peut choisir; mais son choix est souvent inconscient, lié à des réactions
biologiques et aussi culturelles, des conditionnements (et l'ambivalence
de l'attrait et de la peur de l'étrange/étranger).
L'attachement réduit le désir (et donc l'inceste dans les familles), l'étrange active le désir, pour autant que
cet étrange ne soit pas trop étrange et reste dans les limites de nos conditionnements, règles, éthique...
Chez le chien et le chat, l'affaire est simple: c'est une question de physiologie, d'odeur (phéromones, liées
au cycle de reproduction) et de chance (être présent au bon moment). La psychologie intervient peu.
Chez l'humain, au contraire, les paramètres psychologiques influencent le biologique.
M: Qu'est ce que la cour: une partie d'échecs ou un double
mixte (tennis) où on joue ensemble?
J: Ni l'un ni l'autre; c'est un rapprochement dans le but d'une relation sexuelle, avec des chorégraphies
complémentaires progressives des deux partenaires afin de pénétrer dans l'espace intime de l'autre (et
être en contact avec un autre, c'est prendre des risques d'agression d'autodéfense): pour y arriver, il faut
montrer l'absence de danger / risque / agression tout en montrant des compétences sociales et sexuelles.
M: Quelle est l'erreur qu'on ne doit pas faire avec un chef de troupeau?
J: Il n'y a pas d'erreur; tout dépend de chaque individu, du contexte, de la motivation.
M: Ou qu'est ce qu'une femme ne peut pas prétendre,
demander, surtout au début d'une relation?
J: La
question c'est "demander". En fait on ne devrait RIEN demander dans
l'amour, simplement offrir. Mais pour donner sans demander, il faut
s'aimer soi-même très fort et être capable d'être seul(e) sans se
sentir rejeté/abandonné/trahi/humilié; c'est à dire ne pas être
dépendant. Dès qu'il y a dépendance, il y a une pression de prise en
charge de la responsabilité par l'autre (l'homme) qui va plutôt fuir
cette responsabilité.
La demande impossible, c'est l'engagement à long terme. C'est lié à l'insécurité de la femme
(ou de l'homme) qui veut pouvoir combler son illusion d'incomplétude (ne pas être complet
seul) en ayant un(e) partenaire qu'elle/il va tenter de posséder (jalousie) de peur de le perdre.
La réponse est dans le fait de vivre le moment présent sans demander de performance de
l'autre et sans rien demander (comme engagement) pour l'avenir.
Le couple stable est une vision judéo-chrétienne, c'est une illusion. Plus même, à l'image de
nombreux animaux, le couple n'existe que le temps d'une copulation ou d'une reproduction, le mâle (des
mammifères) s'occupant généralement peu des enfants.
Le problème des humains est que l'enfant est de développement lent et que la femme ne peut subvenir
seule sans aide d'un compagnon / d'une famille (tante, grand-mère...) à "l'élevage" des enfants; il lui faut
idéalement garder un compagnon stable et travailleur qui ramène de la nourriture (de l'argent) à la
maison; ce compagnon stable a les caractéristiques d'un AMI, pas d'un AMANT (celui-là est plutôt le
macho préféré au moment de l'ovulation).
M (17 mars 2005): Alors, par exemple, dans les
relations on devrait avoir le courage de se fier plus à l'instinct
qu'à la raison?
J (19 mars 2005): Dans quelles relations?
Il y a une grande illusion chez l'être humain, celle de la relation, de la durée de cette relation...
Biologiquement, l'humain n'est pas fait pour des relations à long terme; c'est une exception! Les relations
sont souvent de courte durée, pour quelques années.
Le désir sexuel rassemble les partenaires et il en résulte une procréation et donc la persistance de
l'espèce.
La culture / religion a utilisé ce phénomène pour y greffer plein d'obligations et d'interdits:
fidélité/infidélité, monogamie/polygamie, ... (le but est de savoir de
que le fils est bien de son père, dans les sociétés patriarcales et ce
pour préserver l'héritage). Et on a mis là-dessus le mot AMOUR qui est
devenu "j'existe si je suis aimé, si quelqu'un d'autre me dit qu'il
m'aime, si quelqu'un d'autre cherche ma présence, me dit que je suis
spécial(e)", c'est à dire un amour CONDITIONNEL à recevoir. C'est une
grande confusion et illusion de n'exister que à condition que quelqu'un
nous dise qu'on existe, sans plus aller à nos désirs et besoins.
M: Ensuite si le soi-disant homme alpha
(dont nous avons dit que c'est une chose vraiment stupide) c'est utile seulement pour
la "fécondation", est ce qu'il y a des éléments, des
caractéristiques pour reconnaître l¹homme qui est plus porté pour en engagement à long
terme?
J: C'est là que se trouve la plus grande illusion:
l'engagement à long terme. Pourquoi faut-il un engagement à long terme?
Pourquoi les gens ont-ils besoin d'un engagement à long terme, de cette sécurité de ne pas être seul pour
le reste de leur vie? Où est le problème d'être seul? Pourquoi cette peur terrible d'être seul(e)? Pourquoi
cette course sans arrêt vers le partenaire qui, dès lors, doit être idéal puisqu'on veut le garder pour
longtemps? Pourquoi rendre péjoratif/négatif l'expérience du moment, même si elle est courte? Pourquoi
définir des objectifs de longue durée et mettre la courte durée en synonyme d'échec? La vie, les
relations, sont des expériences; il n'y a ni succès ni échec.
Il faut chercher derrière cette recherche éperdue de relation (à
long terme) ce que la personne cherche pour elle-même, ce qu'elle FUIT, ce à quoi elle veut
ÉCHAPPER. La personne fuit quelque chose en elle-même, quelque chose d'intolérable, la peur de ne pas ÊTRE.
La personne ne s'aime pas assez et cherche l'amour de l'autre pour combler son manque.
Rien que poser la question de l'engagement à "long terme" pose la question dans le futur et oublie le
moment présent.
La question n'est pas "est-ce qu'il m'aime maintenant et est-ce qu'il m'aimera toujours?", la question est
"est-ce que je m'aime comme je suis et est-ce que j'aime l'autre comme il est / les autres comme ils
sont?" C'est le seul engagement à long terme, les autres sont des illusions.
Les caractéristiques de l'homme...
Même si on découvrait les caractéristiques de l'homme qui s'engage à long terme, pensez-vous que les
femmes choisiraient cet homme, rationnellement? L'être humain n'est pas rationnel, il est parfois
raisonnable, jamais rationnel. L'être humain se fie à des critères subconscients, inconscients, plus qu'à
des critères conscients. Disons que c'est comme en physique électromagnétique, il y a un phénomène
de résonance entre deux individus, ils entrent en phase, en harmonie. S'il y a dissonance, ils ne restent
pas longtemps en contact. Cette résonance n'est pas explicable, c'est un mystère. Même si on analyse
toutes ses composantes, il restera toujours un mystère. La relation est basée sur un mystère. Une
réponse pour expliquer ce mystère, c'est le "miroir"
(...).
M: Si pour les hommes (c'est à dire entre les hommes et les femmes), les
paramètres psychologiques influencent les biologiques, si les choses
- comme l'odeur, la chance, la première impression - sont destinées
à se perdre ou à passer avec le temps, on devra (pour survivre ou pour vivre mieux) le
reconquérir?
J: On croit qu'on doit reconquérir sans arrêt les mêmes choses.
On utilise ce qu'on connaît bien, la séduction sexuelle, la découverte mais comme on s'habitue à l'autre
en 6 mois à 4 ans (statistiques mondiales de l'état amoureux), on doit découvrir d'autres méthodes ou
changer de partenaire et recommencer sans fin.
Pour stopper le cycle des recommencements répétés et sans fin, il y a le développement personnel,
l'acceptation (amour) de soi et des autres comme il sont SANS ATTENTE, sans mettre d'objectif, en
VIVANT L'EXPÉRIENCE dans le moment présent.
L' "engagement à long terne" est un objectif, c'est une illusion. Allons voir quel est le manque en
nous-mêmes qui demande cet engagement à long terme.
La séduction sexuelle et la relation à court terme sur base sexuelle et amoureuse est aussi une illusion.
Allons voir en nous-même ce que l'autre nous apporte pour combler quels manques en nous: l'illusion
d'être incomplet, de ne pas pouvoir survivre seul, l'occasion que nous donne l'autre dans la relation
amoureuse de nous sentir VRAI, plein de joie, plein d'amour et, bien entendu, la douloureuse
sensation-illusion de solitude, d'abandon, de rejet... quand l'autre n'est plus là.
L'engagement à long terme... A quoi ça sert si demain on est mort, si un tsunami ou un virus ou
un accident... nous emporte; on n'aura pas vécu le moment présent, la joie de partager de l'amour, de donner
... dans le seul espoir d'un engagement à long terme...?
M: Il y a des choses que les femmes (dans toutes les races
d'animaux et surtout chez l'être humain) font et que un mâle peut considérer comme une invasion de
son champ?
J: Oui, toute "demande", toute "attente", tout objectif autre que de vivre le moment présent.
L'amour conditionnel. Toute tentative de contrôle, de contrôler
la liberté de l'autre par la culpabilité, le reproche et les demandes,
les exigences... Cela vaut pour les hommes et pour les femmes.
Au-delà de la biologie et de la culture et de la religion, il y a soi-même qui recherche dans l'autre ce qu'il
ne trouve pas en lui-même. Dès lors l'homme ou la femme vivront la même expérience (l'expérience
qu'ils doivent vivre) quel que soit leur partenaire.
(19 mars 2005)
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